Soigner notre environnement
Lorsqu’on s’est ouvert à la compassion universelle, on ne peut s’empêcher de voir que tous les êtres sont des sacs usés remplis de souffrances.
Pourtant on a aussi le sentiment que la paix est juste là, voilée aux yeux de tous.
En conséquence, et pour préserver l’illusion du soi, les êtres transmettent leurs souffrances par l’inintérêt ou la violence.
Le cycle de la souffrance est-il une fatalité ?
Non car il y a deux choses qui soignent l’âme :
Dans cet article, je parle des différents “espaces” qui composent nos environnements et des pistes pour les améliorer.
La ville
Depuis que je vis à la campagne, la ville (Grenoble) me fait un choc à chaque fois que je m’y rends.
Pour blaguer, on se dit qu’on se déshabitue.
Pourtant c’est vrai.
La campagne et la nature ne sont pourtant pas des milieux “faciles”.
Un environnement hostile, différemment
En ville l’environnement est extrêmement sollicitant.
Il est dangereux d’une autre manière que la nature, ou son interface, la campagne.
La ville est un univers très consommateur d’énergie, pour l’attention.
On est toujours sur ses gardes, mais d’une façon qu’on oublie de conscientiser quand on y vit en permanence.
Il faut sortir de cette jungle pour constater son hostilité et l’énergie dépensée pour y pallier à chaque instant.
La rue, et le commun en général, est souvent plein de rôdeurs, de vampires à énergie.
Il est dur de conserver son intégrité dans ce milieu-là, sans havre de paix.
Ce n’est pas les vampires le problème
Les rôdeurs sont une conséquence, un symptôme.
Le problème c’est la ville elle-même, et le processus dont elle la résultante :
Une accumulation de couches qui communiquent mal entre elles.
De cet état de fait, l’énergie se disperse ou stagne.
Rajoutez à ça l’agitation engendrée par la vie et les besoins de centaines de milliers de personne, plus les vibrations liées à leur angoisse existentielle, et vous avez tous les ingrédients pour faire un environnement stressant.
Un environnement qui vide, tort et donne faim, créant le vampire.
Mais taper sur le vampire n’est pas la solution au problème :
Pouvoirs rééquilibrant de la nature
La nature, à l’état sauvage sauvage, peut être très énergivore.
Toutefois, en lisière (campagne plus ou moins profonde), ou peut-être d’une façon “intégrée”, elle révèle ses véritables pouvoirs :
Abondance, d’abord, en fournissant d’importantes quantités de ressources à l’être humain, qui peut “échanger” en gagnant-gagnant avec elle.
Calme, ensuite, car, par sa temporalité inconcevablement étendue, elle nous rappelle nos fonctions écosystémiques et dissipe ainsi nos angoisses existentielles.
Amenée en ville, la nature, en plus de faire gagner en biomasse, rend de précieux services et apaise miraculeusement l’espace.
Alors que, pour caricaturer, faire venir la nature en ville consiste juste à faire moins.
Les gens
Il faut prendre les gens de façons très factuelles comme le résultat logique de leurs environnements sur une prédestination génétique.
Améliorer la ville c’est offrir un devenir meilleur à d’immenses quantités d’individus.
Individus qui pourront ensuite participer à leur tour à l’amélioration de leur environnement.
Car, pas de de doute là dessus non plus : ce n’est pas lorsqu’on manque soi-même d’énergie que l’on peut offrir les plus belles choses.
Quartier triste, vie triste
En quittant la campagne, les humains ont souhaité augmenter leur niveau de vie et leur bonheur.
Si on peut imaginer les conditions d’existence sordides dans certaines campagnes, l’exode rural n’a pas automatiquement amélioré les choses.
Des populations avec peu de capital ont été entassées dans des appartement miteux, dans des quartiers négligés.
Privés du pouvoir neutralisant de la nature, et entassés les uns sur les autres, les énergies dissonantes d’angoisses existentielles de tous ces êtres se combinent et résultent en des scarifications de vie.
Là, les intérieurs et extérieurs domestiques (pas de la porte, cours, parcs) engendrent en permanence de nouveaux vampires.
Il faudrait soit : s’exiler loin des failles génératrices de vampire, soit apporter la beauté et l’harmonie dans le sanctuaire de ces humains en danger.
L’intérieur des lieux de vie
Comme bon nombre d’animaux, nous les humains avons besoin d’un nid douillet pour se reposer le plus sereinement et le plus “efficacement”.
C’est à dire de façon ressourcante.
Des intérieurs négligés impactent négativement les individus qui y vivent, tout comme les villes le font à l’extérieur.
Ce n’est pas quelque chose auquel la majorité des gens sont sensibles, pourtant les effets sont bien réels.
La capacité financière a peu à voir avec la qualité des intérieurs.
Un intérieur simple avec des objets de récup a autant de potentiel qu’un attirail d’objets chers foutus en désordre.
Aménager son intérieur n’est pas inné, ça s’apprend
Beaucoup de gens pensent acquis certaines choses qui semblent basiques de la vie (ex : la vie en société, en couple, l’alimentation …).
Pourtant, ce sont sur ces sujets primordiaux qu’il faut commencer par porter un maximum d’attention.
Un environnement domestique puissant et harmonisé ne résulte pas du hasard.
D’abord les lieux de vie doivent dégager un sentiment de sécurité.
Au maximum, on doit créer des ambiances douces et inspirantes.
L’énergie doit y circuler de façon fluide, ne pas y stagner, ne pas y manquer, ne pas être trop forte au point de créer une saturation.
Les garçons et la dépendance à la femme
Depuis plusieurs générations (pour ne pas dire nombreuses), l’intérieur est désigné par les sociétés comme l’office des femmes.
Les garçons sont orientés vers des activités viriles qui les privent dramatiquement de leur sensibilité.
Hommes et femmes souffrent de cette répartition.
En conséquence de leur incapacité à créer des intérieurs sains (et à cuisiner de la bonne nourriture), les garçons deviennent dépendant à la femme.
L’inclinaison virile des hommes les poussent à négliger leur propre bien-être.
Par carence, ils ont besoin de la femme et peuvent devenir toxique pour bénéficier de ces compétences qui leurs sont inaccessibles non par programmation génétique, mais par enfermement culturel.
Ranger chez soi, ranger sa vie
Dans environnements trop riches en détails, l’attention est dispersée.
Avec une attention dispersée, la création est inhibée et les travaux de focalisation sont constamment interrompus.
Ranger ne veut pas dire minimalisme, même si ça simplifie.
Simplement, la circulation du corps, des yeux et de la conscience, doit être fluidifiée au maximum.
Organiser et/ou réduire la quantité de choses qu’on “possède” c’est aussi ranger ses attaches au monde matériel.
De la vie, adaptée à la taille de l’intérieur
C’est intéressant pour un intérieur d’être habité par d’autres formes de vie que les humains.
Les petites plantes tout autour nous rappelle d’être lent.
Elles dépolluent un peu l’air et contribuent à le renouveler.
Les animaux, c’est plus compliqué.
Hormis si ils ont accès à l’extérieur, les animaux de compagnie courants (chiens, chats) n’ont pas leur place dans une habitation humaine :
C’est trop petit pour eux, et pas assez stimulant.
Ils n’ont pas non plus accès aux ressources dont ils ont besoin et qu’ils pourraient par eux-mêmes trouver dans la nature.
Par contre, on pourrait se mettre à aimer les araignées et les loirs, qui ont le bon format.
Soi (alimentation et esprit)
Dans cet article, je suis allé dans le sens descendant, pourtant c’est soi qu’il faut commencer par soigner.
Les villes et les intérieurs sont les reflets de leurs habitants, comme l’inverse est vrai.
C’est un cycle qui s’auto-engendre et peut rapidement se dégrader.
Souvent la toxicité des êtres trouve sa source dans des blessures de l’âme ou des intrants viciés.
Observer, comprendre les angoisses existentielles
Fondamentalement, les êtres sont un.
Pourtant, suite à la diversification des agrégats, ils ont commencé à se considérer comme des individus et ont perdu le lien au tout (cf. La souffrance existentielle première).
Depuis ils errent dans la matière en cherchant à tirer à eux la couverture du lit.
Pourtant, nous dormons tous sous la même couette !
Du fait de la mise en place de ce comportement concurrentiel, un profond sentiment d’injustice s’est développé et la rancune a commencé à brûler dans le cœur des êtres.
Aujourd’hui, les images valorisées sont celles d’invidividus agressifs (politiques, rappeur-gangster, chefs d’entreprise …).
Pourtant, ce sont les êtres les plus blessés et qui n’utilisent pas leur capital pour se retourner en pensées et en actes vers le tout.
Ils alimentent le feu de la colère, de la haine et de la violence, car c’est ainsi seulement qu’ils peuvent nourrir leur petit moi effrayé et séparé du grand Soi.
Impact de la nourriture sur le moral
De la nourriture pas adaptée créer un stress dans le corps, dont la conscience n’est que l’émanation.
La nourriture elle-même stressée, ou créée dans des conditions stressantes, propage également sa négativité.
On remarque que les garçons sans compétence d’entretien de soi sont parmi les principaux touchés, les enfermant dans des boucles de colère et de dépression.
Bien manger c’est se faire un cadeau à soi.
Considérant les immenses bénéfices de bien manger, on ne devrait pas avoir la flemme d’y consacrer le temps que ça mérite !
Vie trop speeed
Dans le monde moderne, la vie coûte cher, les gens coûtent cher, ce qui nous poussent tous à hyperagir.
La drogue ultime de cette accélération de la vie, c’est le café.
Avec le café, on peut continuer à faire des choses même si on est pas suffisamment reposé.
Est-ce le sens de la vie ?
Courir tout le temps, ça épuise le corps et ça empêche l’esprit d’entrer en mode défocalisé (donc peu de recul et pas de création).
Le stress est omniprésent, la fatigue réelle et les erreurs de conception de plus ou moins grande échelle s’accumulent.
La quantité d’énergie en circulation s’accroît certes, mais celle-ci est toute dissonante et engendre la peur et la colère chez les êtres.
Faire le choix de s’aimer
Simples agrégats résultant de conditions logiques et de l’empreinte qu’a laissé notre environnement sur nous, nous sommes profondément interreliés à ce qui nous entoure.
Les distinctions entre l’intérieur et l’extérieur ne sont pas nettes, donc s’aimer soi c’est aimer le tout.
En toute honnêteté, je reconnais que je souhaite vivre dans des environnements harmonieux.
Que j’ignore encore beaucoup de ces “facteurs d’harmonie”, et que je ne créerais pas de “bon durable” en entrant dans un paradigme de compétition (la position est dure à tenir et on est vite remplacé).
En faisant le choix de s’aimer, on choisit d’aider le monde à se soigner de ses blessures pour aller vers le bon, l’agréable, l’ultime !