Le Bouddha c’est toi
Dans la littérature bouddhiste, le Bouddha n’est pas un être extérieur à soi.
La nature du Bouddha est à l’intérieur de nous, masqué par les nuages de l’ignorance, qui causent la souffrance.
Le Bouddha peut-il se manifester ?
Même si les canons semblent indiquer qu’au moins un être (le Bouddha Shakyamuni) aurait atteint la réalisation suprême du Nirvana, je pense que c’est impossible.
Le petit véhicule promeut une libération individuelle.
Le grand véhicule défend lui l’aide portée aux autres dans leur quête de l’éveil, quitte à ne pas libérer soi-même.
Quoi qu’il en soit, l’accès au Nirvana et la (non-)manifestation du Bouddha semble impossible sans allier les deux préoccupations.
En effet, comment atteindre un état d’harmonie complète tant que tout ne fait pas un ?
Tant que demeure l’altérité, il y a le mouvement, l’impermanence et donc la souffrance.
Le Bouddha ne pourrait donc se manifester que dans un être-univers unique.
Et dès lors que cette condition d’unité complète (immédiatement conjointe à la libération) serait atteinte, je doute que la matière (qui n’existe que par opposition à “l’immatériel”, et donc par dualité) existe toujours.
Autrement dit, en atteignant le Nirvana, le Bouddha-univers perdrait sa capacité à se manifester.
Ce serait d’avantage une résorption qu’une entrée dans un nouvel état.
Ces concepts dans l’HIGHBS-BOK
Dans mon livre, l’HIGHBS-BOK, je contextualise cette quête de l’Éveil suprême dans un univers de science-fiction utopiste et ésotérique.
Les ZUMS, une espèce très similaire aux humains, cherchent à manifester le Tout-Un.
Du départ de leur planète d’origine jusqu’à la resorption de leur monde, la possibilité de rassembler tous les agrégats en un, ainsi que la matière et la conscience, est en permanence questionnée.