Créé le 01/12/2023
Publié le 13/04/2024

Bien qu’elles se présentent chacune comme l’aboutissement et le maintien de la spiritualité, les religions ne sont pas synonymes de spiritualité.

Opposition exotérique/ésotérique

En pratique, la spiritualité est étroitement lié à l’expérience de vie et d’apprentissage.

C’est un chemin permanent, qui ne sait pas où il arrive, et qui se navigue à l’intuition.

C’est un parcours intérieur (ésotérique) qui se nourrit de la nature, des savoirs anciens (exotérique), et de ce que produisent l’un et l’autre comme effets réciproques pour l’individu qui les navigue.

On ne peut expérimenter sa vocation spirituelle sans être ouvert à sa propre nature individuelle.

Pendant ce temps, les religions, qui semblent avoir des trouver et accumuler des moyens exotériques pour guider la quête intérieure (même si pas tous, de par leur “mortelle” partialité), mais sont devenues des systèmes, cherchent alors prioritairement le maintien de leur existence plutôt que de remplit leur vocation première : nourrir la spiritualité.

Limites de la religion sur la spiritualité

Pour moi, l’abstraction est le chemin de la spiritualité :

Le développement de l’esprit s’accomplit lorsqu’on peut considérer que tout est contextuel, donc ni vrai/faux ou bien/mal par nature.

De fait, pour abstraire et décortiquer la nature de la vie, on a besoin du plus de points de vue possibles.

En mettant les œillères d’un ensemble de règles (en plus déjà parcourues d’innombrables fois, en théorie), à mon avis on s’éloigne du côté spontané de notre nature, qui doit nous guider pour vivre ce que l’on a à vivre et découvrir ce que l’on doit découvrir du soi-tout !

Lorsqu’on veut vivre sa spiritualité, on peut s’appuyer sur une religion comme un marche-pied, car effectivement il y a des trucs qui marchent.

Mais comme on doit sortir du carcan familial pour s’individualiser, on doit, par soucis d’honnêteté personnelle, aller voir ce qui se fait ailleurs.

Au pire, on aime pas, au mieux on améliore ce que l’on a déjà :

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Et ainsi créer sa propre religion individuelle, périmètre qu’elle ne devrait pas dépasser.

Transmettre malgré le monopole

Comme elles ont cherché à survivre en tant que système (alors qu’elles auraient peut-être dû suivre le cours des choses et se transformer), les religions ont pactisé avec la politique, s’échangeant dans l’histoire certaines de leurs propriétés.

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Et ainsi le joyau pur de la spiritualité est teinté de dogmes et de règles.

L’espace de la spiritualité est, encore aujourd’hui, bien accaparé par elle.

Pour autant, gardons confiance !

Comme le sait quiconque cherche justement l’abstraction, et la dissolution des discriminants :

On peut couper les feuilles de l’ouverture d’esprit, mais on ne peut pas supprimer ce qui est là, ce qui est nous et notre nature.

Ainsi, les censures passent, mais l’accès à l’abstraction demeure.

Les moyens de cheminer se réapprennent par empirisme et se partagent, partout, dans les discussions, dans les livres, dans l’art, dans ce que nos yeux voient, nos oreilles entendent, tout notre corps sent.

S’agiter (prakriti) contre les émanations spontanées et éternelles de la vie, c’est la direction opposée à la conscience pure et complète (purusha) donc à la spiritualité.

Ne tombez pas dans le panneau 😉